Aide à domicile : des besoins exponentiels

Les aides à domicile comptent parmi les professions les plus recherchées au niveau national, selon l’enquête Besoin en main d’œuvre de Pôle emploi. On en compte déjà 29.600 en Midi-Pyrénées et 2.000 emplois supplémentaires devraient être créés d’ici 2017. Et ce n’est qu’un début ! Avec le vieillissement de la population et le maintien à domicile des personnes âgées, les besoins devraient certes être croissants. Pour accompagner la demande, et valoriser ses collaborateurs, le secteur de l’aide et des soins à domicile tend à se professionnaliser et à offrir davantage de perspectives de carrière.

Deux années de formation en moyenne

Si la fonction d’aide à domicile peut sembler exigeante, elle est également très gratifiante, car elle permet de travailler de façon autonome en prenant des responsabilités auprès de personnes que l’on accompagne. L’aide à domicile reçoit en effet pour mission d’assister les personnes dépendantes dans leur vie de tous les jours, en préparant leur repas, en prenant en charge l’entretien du logement, ou en les aidant dans les tâches quotidiennes (coiffure, sorties, démarches administratives). Pour exercer cette profession, une grande capacité d’écoute et une bonne adaptabilité sont des qualités indispensables. Le sens de l’organisation et du service et la discrétion sont aussi nécessaires.

Un cursus validé par un diplôme de niveau V doit être suivi, en formation initiale ou continue, pour espérer exercer ce métier. La durée des formations est de deux ans en moyenne et pour la plupart, accessibles directement après le Brevet des collèges. Pour se former, il existe notamment plusieurs filières à un niveau CAP ou équivalent : le Diplôme d’État d’auxiliaire de vie sociale (DEAVS), le CAP Assistant technique en milieux familial et collectif, le Certificat d’aptitude professionnelle agricole option Services en milieu rural, ou encore le titre professionnel Assistant(e) de vie aux familles et la Mention complémentaire Aide à domicile. Pour des formations en trois ans, qui permettront d’encadrer des équipes ou d’élaborer les missions d’intervention de manière plus approfondie, le Bac pro Accompagnement, soins et services à la personne (ASSP), options A domicile ou Structure, et le Bac pro Services aux personnes et aux territoires (SAPAT) sont requis. Autant de diplômes proposés en Midi-Pyrénées.

Après quelques années d’expérience, l’aide à domicile faire évoluer sa carrière, en s’inscrivant dans une démarche de Validation des acquis de l’expérience (VAE) ou de concours professionnels, et briguer alors des fonctions d’encadrement.
Agnès Frémiot

Source : http://www.toulemploi.fr/

Des clés pour évoluer dans sa vie professionnelle

Se former ou valoriser son expérience ? Un réseau a été mis en place pour accompagner les candidats. Et un forum aura lieu mardi 8 septembre à Niort.

Exemple avec cette épouse d’un artisan. Assez de métier au sein de cette entreprise de maçonnerie pour prétendre au statut de collaborateur conjoint. Une recon- naissance qu’elle a pu obtenir en passant par le dispositif régional VAE, validation des acquis de l’expérience. Dans la foulée, les cinq salariés de l’entreprise ont suivi le même cursus pour décrocher qui la certification de chef d’équipe, qui un bac pro ou un CAP… Sait-on que Poitou-Charentes est « la première région en terme d’accueil de publics désireux de se former ou de valoriser leur expérience ? ». Chargé de mission, Patrice Riffault reconnaît d’emblée que « mobiliser les bons outils pour sécuriser son parcours et se former » relève d’un exercice « parfois complexe ». D’où l’idée lancée par la Région de proposer un forum ouvert à tous les publics, le mardi 8 septembre, de 15 h à 18 h 30, à la chambre de métiers et de l’artisanat de Niort, sur le thème « Se former et valoriser son expérience ».

Changer cinq à six fois de métier

Un chiffre : chaque année, près de 4.000 personnes s’adressent au réseau régional « Info Conseil ». Dans le sud Deux-Sèvres, près d’une dizaine de structures (chambre de commerce et d’industrie, chambre de métiers, comité de bassin d’emploi, CIDFF…) accompagnent et orientent les demandeurs, salariés d’entreprises ou demandeurs d’emploi : « Le niveau d’information des individus est insuffisant quant à leur connaissance des dispositifs d’accès au maintien de l’emploi », observe encore Patrice Riffault. Sait-on assez que la VAE s’adresse à toute personne, quels que soient son âge, sa nationalité, son statut et son niveau de formation ? Tout au plus doit-elle justifier de trois ans d’activité salariée, non salariée ou bénévole dans le domaine en lien avec la certification visée, du CAP au doctorant. Environ deux mille personnes obtiennent cette certification chaque année dans la région, en bénéficiant d’aides financières, « les entreprises étant particulièrement demandeuses ». Moyenne d’âge 35-45 ans, autant d’hommes que de femmes et majoritairement en activité… « Paradoxe », relève Patrice Griffault. Pour autant les perspectives sont prometteuses : « On considère que nos jeunes formés devront changer cinq à six fois de métier… ».

Source : Jean Rouzies lanouvellerépublique.fr