Des clés pour évoluer dans sa vie professionnelle

Se former ou valoriser son expérience ? Un réseau a été mis en place pour accompagner les candidats. Et un forum aura lieu mardi 8 septembre à Niort.

Exemple avec cette épouse d’un artisan. Assez de métier au sein de cette entreprise de maçonnerie pour prétendre au statut de collaborateur conjoint. Une recon- naissance qu’elle a pu obtenir en passant par le dispositif régional VAE, validation des acquis de l’expérience. Dans la foulée, les cinq salariés de l’entreprise ont suivi le même cursus pour décrocher qui la certification de chef d’équipe, qui un bac pro ou un CAP… Sait-on que Poitou-Charentes est « la première région en terme d’accueil de publics désireux de se former ou de valoriser leur expérience ? ». Chargé de mission, Patrice Riffault reconnaît d’emblée que « mobiliser les bons outils pour sécuriser son parcours et se former » relève d’un exercice « parfois complexe ». D’où l’idée lancée par la Région de proposer un forum ouvert à tous les publics, le mardi 8 septembre, de 15 h à 18 h 30, à la chambre de métiers et de l’artisanat de Niort, sur le thème « Se former et valoriser son expérience ».

Changer cinq à six fois de métier

Un chiffre : chaque année, près de 4.000 personnes s’adressent au réseau régional « Info Conseil ». Dans le sud Deux-Sèvres, près d’une dizaine de structures (chambre de commerce et d’industrie, chambre de métiers, comité de bassin d’emploi, CIDFF…) accompagnent et orientent les demandeurs, salariés d’entreprises ou demandeurs d’emploi : « Le niveau d’information des individus est insuffisant quant à leur connaissance des dispositifs d’accès au maintien de l’emploi », observe encore Patrice Riffault. Sait-on assez que la VAE s’adresse à toute personne, quels que soient son âge, sa nationalité, son statut et son niveau de formation ? Tout au plus doit-elle justifier de trois ans d’activité salariée, non salariée ou bénévole dans le domaine en lien avec la certification visée, du CAP au doctorant. Environ deux mille personnes obtiennent cette certification chaque année dans la région, en bénéficiant d’aides financières, « les entreprises étant particulièrement demandeuses ». Moyenne d’âge 35-45 ans, autant d’hommes que de femmes et majoritairement en activité… « Paradoxe », relève Patrice Griffault. Pour autant les perspectives sont prometteuses : « On considère que nos jeunes formés devront changer cinq à six fois de métier… ».

Source : Jean Rouzies lanouvellerépublique.fr